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Albaricate en route pour Ithaque !

C’est avec grand plaisir que nous accueillerons le duo plein de malices le mardi 26 octobre au Tambour pour la représentation de leur spectacle Ulysse, Maudit sois-tu.

Photo Albaricate
Légende

crédit photo : Yadlavie

Clémence Colin, fille chansigneuse, et Samuel Genin, garçon orchestre, vous raconteront l'Odyssée en 1h, à deux, et en chansons. Un petit bijou que nous avions dû reporter en raison du contexte sanitaire l’année passée, mais que nous sommes heureux·ses de vous faire découvrir aujourd’hui.

Albaricate, les origines

C’est l’histoire d’un albatros et d’un suricate. L’un est grand de deux mètres, l’autre est un peu plus petit. C’est de cette différence de taille, d’énergie, que Samuel et Clémence ont tiré leur nom : Albaricate.

Au commencement, Samuel écrivait déjà des chansons, tandis que Clémence, comédienne, pratiquait aussi le chansigne. “Pourquoi ne pas essayer de créer quelque chose ensemble ?” Un premier lieu accepte de les produire. Le duo rencontre immédiatement le succès auprès du public. Après une année à jouer dans les bars de Rennes, pendant laquelle iels remplacent peu à peu les reprises par leurs propres chansons, de nombreux concerts chansignes vont suivre. C’est ainsi qu’est né leur premier spectacle Chanson pour les yeux et les oreilles, il y a bientôt 8 ans. “Nous avons joué la dernière de ce spectacle en décembre dernier. Aujourd’hui, il ne tourne plus.

L’Odyssée, à la manière d’Albaricate

Place désormais à Ulysse, Maudit sois-tu. Une création qui mêle à nouveau chansons françaises et chansigne, avec laquelle la compagnie tourne depuis trois ans. Albaricate s’empare de L’Odyssée et sélectionne avec soin certains passages du texte homérique, afin de raconter ce voyage par un autre prisme :

On a voulu déconstruire cette vision du héros magnifique qu’est Ulysse. Malgré la perte de nombreuses personnes autour de lui, il revient à Ithaque un peu en héros attendant qu’on l’applaudisse et qu’on l’acclame. [Dans ce spectacle], toutes les rencontres que fait Ulysse se placent du point de vue des gens qu’ils rencontrent. Du point de vue du cyclope, des sirènes, de Calypso, de Circé…

S’inspirant d’adaptations jeunesses de L’Odyssée, Samuel et Clémence alternent chansons riches en émotion et chansons plus légères, trouvant son équilibre et son style.

Le cyclope, les marins “stupides”, Pénélope, les sirènes...

Chanson après chanson, le musicien et la chansigneuse prennent plaisir à revêtir la peau de leurs personnages. L’un et l’autre jouent aussi bien le cyclope, les marins “stupides”, Pénélope, les sirènes... “On fait ces mêmes personnages là ensemble et c’est top. C’est quelque chose que nous n’avions pas vraiment sur le premier spectacle, et ça, c’est hyper précieux pour nous”.

Avec Ulysse Maudit sois-tu, Clémence change son répertoire de jeu : “Je fais des têtes beaucoup plus fortes, des personnages vraiment très différents, je suis en pantalon et pas en robe... Cela change aussi les choses. Et on sent que je fais peur. On me dit moins que je suis jolie à la fin du concert et c’est bien.

Comme iels tiennent à le rappeler, le chansigne laisse une liberté d’interprétation infinie et n’est pas forcément synonyme de beauté : “Il y a des styles différents de chansigne. [...] On peut aussi traduire ce qui est dérangeant. Cela ressemble à la voix. Tu peux chanter de manière très grinçante, crier, être très agressif... Et bien en chansigne, c’est la même chose.

L’impasse des cormorans

L’histoire de l’Albatros et du Suricate continue ! Pour leur troisième création, le duo est revenu à son premier amour, le format concert. Le report de leur représentation à l’université avait d’ailleurs donné lieu à une résidence d’écriture autour de celle-ci, au Tambour, en mars 2021.

En plus du spectacle Ulysse, Maudit sois-tu, le garçon orchestre et la fille chansigneuse tournent aujourd’hui avec leur nouvelle création L’impasse des cormorans (Septembre 2021). Toujours dans une écriture à quatre mains, iels continuent d’alterner les chansons remplies d’émotions et les textes légers. Cette fois-ci, c’est accompagnés d’une guitare, d’un harmonica, de sons quotidiens captés et encore du chansigne brut que Clémence Colin et Samuel Genin transportent le·a spectateur·rice tout au long d’un concert où iels racontent leur Bretagne.

Propos recueillis par Clara Guichard (Service culturel) lors de la résidence d'écriture de la compagnie Albaricate à l'université Rennes 2 en mars 2021.

 


 

Sarah Dessaint, responsable du service culturel, vous présente l’offre culturelle accessible à l’Université Rennes 2.

 

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