
La doctorante primée Mélissa Tirel, par Kristina Amarandos.
Spécialiste de l’édition des sciences humaines françaises, l’Harmattan organise depuis trois ans un prix scientifique « destiné à récompenser et distinguer des travaux d’excellence ». Les lauréat·e·s de 2021, primé·e·s le 13 juin 2022, comptent deux étudiantes de l’Université Rennes 2 : Mélissa Tirel et Julie Meyer. Leurs travaux seront ainsi publiés en version imprimée et numérique.
« Je suis ravie d'avoir obtenu ce prix, j'ai postulé sans trop d'attentes, mais j'étais aux anges quand j'ai reçu la nouvelle ! Au-delà de la reconnaissance de mon travail de doctorat, cela m'offre la possibilité de publier ma thèse ce qui n'est pas aisé ! », a réagi Mélissa Tirel. Membre du Centre de Recherche en Archéologie, Archéosciences, Histoire (CReAAH), elle a réalisé une recherche intitulée « De jeunes morts chez les vivants. Les pratiques funéraires destinées aux enfants en bas âge découverts hors des nécropoles de Gaule romaine », qui « se propose d’étudier la place qu’occupait les tombes de tout-petits au sein de la sphère des vivants […] en s’appuyant sur un corpus constitué 200 sites gallo-romains (et 866 sujets) ». « Il y a évidemment un travail de réajustements à faire sur le manuscrit d'origine pour le rendre plus "accessible", ajoute-t-elle. Mais publier dans cette maison d'édition offrira une bonne visibilité à mes travaux. »
De son côté, la photographe-géographe Julie Meyer est récompensée pour son mémoire : « Photographie paysagère et mythe de la Frontière aux Etats-Unis : quand l’appareil photographique devient appareil politique ». « Mon texte, au croisement de l’histoire de la photographie, de la géographie et des études américaines, interroge le rôle de l’appareil photographique dans l’entreprise coloniale états-unienne », nous a-t-elle expliqué. À l’occasion d’une exposition à la galerie Art & Essai en 2020, Julie Meyer avait réalisé un entretien vidéo au sujet de son travail réalisée aux États-Unis, à visionner ci-dessous.