Type d'article
Interview

Euxane Desdevises présente Histoire de femmes, un projet du master MPHE

À l'occasion de la Journée internationale des droits des femmes, découvrez  Histoires de femmes , une exposition imaginée et conçue par Quentin  Catheline, Noémie Choisnet, Ysé Debroise, Euxane Desdevises et Léa  Tanner, étudiant·e·s en master Médiation du Patrimoine et de l'Histoire en  Europe.

Histoires de femmes

Découvrez ou redécouvrez 12 femmes. 12 femmes méconnues qui ont pourtant marqué l’Histoire : Agnodice, la gynécologue de la Grèce Antique, Mavia la Reine Guerrière, Wu Zetian, l’impératrice chinoise, Christine de Pizan, l’écrivaine médiévale, Nzinga du Ndongo et du Matamba l’insoumise, Zitkala-Sa, la protectrice de la culture amérindienne, Maud Stevens Wagner, la tatouée tatoueuse, Gabriele Mistral la poétesse humaniste, Christine Jorgensen l’actrice née homme, Ana Iegorova la fidèle combattante, Cui Wiuwen l’artiste pluridisciplinaire, Marie-Amélie Le Fur l’athlète.

Euxane Desdevises vous présente ce projet de classe associé au master 2 Médiation du Patrimoines et de l’Histoire en Europe (MPHE), soutenu par le service culturel et la mission égalité de l’Université Rennes 2.

Pouvez-vous présenter votre groupe de travail ?

Euxane Desdevises Nous avons tous des parcours scolaires assez différents (licences, prépa,...). Nous nous sommes rencontré·e·s en master 1 Médiation du Patrimoine et de l’Histoire en Europe à l’Université Rennes 2.

Quel est l’origine de ce projet ? Quelles ont été vos missions ?

E. D. Il a pour origine un projet de classe de master 1 que nous avons prolongé en master 2. Nous étions totalement libres de choisir le thème de l’exposition. C’est pourquoi, nous avons décidé de le dédier aux étudiant·e·s de l’université. Pour ce faire nous avons créé un sondage en ligne qui proposait plusieurs thèmes d’expositions, c’est le projet sur les femmes qui a majoritairement été choisi. Nous avons tou·te·s contribué à notre manière au projet. Après la sélection des portraits par l’ensemble de l’équipe, nous nous sommes réparti·e·s les différentes étapes en fonction de nos aptitudes (outils numériques, organisation, communication...). Comme tant d’autres, ces femmes, militantes, résistantes, artistes libres et engagées, ont été marquées par des épreuves personnelles et les drames de leur époque.

Sur quels critères avez-vous effectué la sélection ?

E. D. Nous voulions avant tout mettre en lumière des femmes qui étaient peu ou pas connues. Le but était d’avoir une représentation des femmes sur plusieurs époques, plusieurs espaces et plusieurs domaines. Nous avons fait nos recherches et avons sélectionné des profils qui nous tenaient à cœur de par leur histoire, leur origine ou de ce qu’elles représentaient.

Quelle est l’ambition de cette exposition ? Pourquoi entre-t-elle en résonance avec l’époque que nous vivons ?

E. D. L’ambition de cette exposition est de pallier l’oubli des femmes ayant marqué l’Histoire, de sensibiliser les étudiant·e·s par la découverte de ces portraits inspirants et de leur parcours hors du commun. Elle s’inscrit parfaitement dans notre époque, à l’heure où le combat pour l’égalité se fait entendre et où de plus en plus de femmes mettent en avant d’autres femmes. On peut notamment citer l’auteure Pénélope Bagieu qui a écrit Culottées ou encore Aude Gogny-Goubert avec sa chaîne Youtube et son podcast Virago.

Lors de vos recherches, quel parcours de femme vous a le plus marqué, inspiré ?

E. D. Elles ont toutes eu un parcours unique et elles nous ont toutes marquées à leur manière. Certaines ont des histoires si invraisemblables qu’on a presque du mal à y croire. Ces femmes sont toutes inspirantes à leur façon. Personnellement, une des biographies que j’ai le plus aimée est celle de Anna Iegorova parce qu’elle a une histoire incroyable. C’est une femme qui a lutté pour se faire respecter bien que personne ne croyait en elle. Anna Iegorova s’est battue pour obtenir son brevet de pilotage. Quand l’Allemagne a envahi l’URSS, elle s’est engagée dans l’armée. En raison de son sexe, on ne lui confie que des appareils en fin de vie, rendant ses missions plus périlleuses encore. Elle deviendra pourtant chef d’escadron, en raison de ses talents de pilotage. Capturée par les Allemands en 1944, elle est déclarée morte par l’URSS. L’Union Soviétique lui décerne alors le titre de Gueroï Sovietskogo Soïouza (Héros de l'Union soviétique). Lors de sa libération par les troupes russes, elle sera pourtant accusée d’espionnage : elle fut emprisonnée et torturée jusqu’à ce que la vérité soit rétablie.

Que vous a apporté la conduite de ce projet d'exposition dans le cadre de votre formation ?

E. D. La conduite de ce projet nous a apporté beaucoup d'expérience, en matière d’organisation, de recherche et de communication. Il a été le moyen idéal de mettre en pratique tout ce qu’on avait pu apprendre dans le cadre de notre master. Et nous sommes fier·e·s d’avoir pu le réaliser au sein de l’université et d’avoir été soutenu·e·s par le service culturel. À titre personnel, cette conduite de projet m’a permis d’acquérir de la confiance en moi et dans mes capacités à participer et à gérer un projet.

master MPHE 2021
Titre de l'encadré
Informations pratiques
texte

Accéder à l’exposition en ligne Histoires de femmes 

Ce projet de classe associé au master 2 Médiation du Patrimoines et de l’Histoire en Europe (MPHE) devait donner lieu à une exposition visible à la Mezzanine (Bât. O, 1er étage) de mars à avril. Le contexte sanitaire ne nous permettant pas d’accueillir cette exposition, nous vous proposons de la découvrir virtuellement sur le site de l’Université Rennes 2.

v-webpublic-1