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Culture et documentation sur les réseaux sociaux

Le service culturel et le service commun de documentation (SCD) ont été très actifs sur les réseaux sociaux pendant le confinement, proposant de nombreuses ressources en ligne au service des étudiants et chercheurs. Interview croisée avec Amélie Téhel (service culturel) et Fiona Edmond (SCD), chargées de communication, qui nous racontent leur expérience de télétravail.

Tambour

Avez-vous travaillé ensemble pour planifier votre communication sur les réseaux sociaux ?

Amélie Téhel Non mais, de fait, on a été assez raccord et complémentaires !

Fiona Edmond Cela aidait de pouvoir se répondre. Les publications du service culturel m’ont parfois permis de rattacher certaines collections des bibliothèques pour les valoriser.

Quel était l’enjeu de votre présence sur les réseaux sociaux ?

A.T. L’enjeu était énormissime ! Les mois de mars et d’avril sont les plus chargés en événements culturels de la saison (sans compter les festivals étudiants, qui ont malheureusement été très impactés). Au début du confinement, il a fallu communiquer sur les annulations et reports. Ensuite, il nous fallait maintenir une forme d’activité culturelle et artistique : c’est notre mission de service public. Par exemple, on a filmé l’exposition de photos que l’on venait d’installer à la Chambre claire en mars et on l’a diffusée sur les réseaux sociaux. L’enjeu était aussi de maintenir le lien, de rester présent. On a mis en avant beaucoup de contenus qui étaient en accès libre. Cela nous a également conduit à une réflexion sur notre travail. Nous avons pris le temps de ressortir les ressources qu’on avait conservées, de les parcourir, de les revoir, et de les valoriser.  

tweet service culturel

F. E. Au début, nous avons eu beaucoup d’informations pratiques à partager pour annoncer la fermeture des bibliothèques sur un délai indéfini et rassurer les étudiants. Pour les étudiants et enseignants qui avaient en besoin, il a fallu montrer que l’on donnait accès à beaucoup de documentation électronique, ce qui n’est pas encore bien connu.  Une collègue a par exemple réalisé une synthèse de tout ce que nous proposons en ligne, ainsi que de tout ce que les éditeurs ont proposé en libre accès pendant le confinement, et nous avons relayé cette information. On a pu observer un accroissement des consultations pendant le confinement.
D’habitude, on communique sur le fait qu’on est à la BU “comme à la maison”. Il nous a fallu déplacer légèrement notre axe pour devenir la BU “à la maison”. Nous devions réfléchir à rester un lieu accueillant alors même que les portes étaient fermées. Nous avons voulu montrer que l’on était à l’écoute du public en répondant aux messages sur les réseaux sociaux bien sûr et en indiquant une adresse de messagerie où les usagers peuvent nous questionner.  

Comment avez-vous travaillé avec vos collègues ? Quels contenus avez-vous mis en avant ?

A.T. On a planifié deux posts par jour au début. On voulait garder un rythme de travail soutenu, car nous sommes très actifs normalement à cette période de l’année. On ne savait pas alors combien de temps le confinement allait durer… On a beaucoup mis en avant des contenus de l’Aire d’U et de la radio étudiante C-lab, et puis ensuite, on a élargi aux coups de cœur de l’équipe, ce qui nous a permis de communiquer aussi sur les propositions de nos partenaires. Enfin, on s’est permis de faire des posts un peu plus décalés, comme celui où on a pris en photo nos chaussettes.

tweet chaussettes

F. E. J’ai lancé un appel auprès de mes collègues pour savoir ce qu’ils souhaitaient mettre en avant sur les réseaux sociaux. Nous sommes 70 au SCD, alors on n’a pas échangé tous en visio, mais plutôt par mail. Je me suis appuyée sur deux hashtags pour mes posts Twitter et Facebook. Avec #VosbibenTeletravail, j’ai expliqué sur quoi mes collègues travaillaient pendant le confinement. Dans #1jour1focus, je présentais une ressource documentaire accessible en ligne. 

vosbibenteletravail

Comment avez-vous vécu le confinement et le télétravail ?

A.T. Bien ! La liberté en pyjama ! Plus sérieusement, le télétravail pour un service comme le nôtre, c’est très particulier, car on est beaucoup sur le terrain, on accueille du public. La rupture sociale a été assez brutale. Habituellement, à cette période de l’année, l’agenda culturel est très chargé et on prépare en parallèle la prochaine saison. Le confinement nous a donné plus de temps pour réfléchir à des propositions artistiques et pour préparer la programmation culturelle de l’année prochaine. Évidemment, c’est encore flottant : nous attendons de voir ce que le déconfinement va donner…

F.E. Le confinement s’est bien passé pour moi, avec des hauts et des bas, car il fallait trouver un rythme avec tous les membres de la famille, ce qui a entraîné un rythme de travail un peu haché et décalé. Malgré de bonnes conditions techniques, j’ai trouvé délicat de ne pas échanger en direct avec les collègues. Dans un grand service comme le nôtre, c’est compliqué d’entretenir le lien avec tous. Le télétravail est un amplificateur de ce qui fonctionne ou pas dans un service. Pour que l’on puisse se donner quelques nouvelles, un collègue a pris l’initiative d’utiliser le tchat mis en place par la DSI.

Vos deux services vont être encore très impactés par la crise sanitaire. Comment s’annoncent les semaines à venir ? 

A.T. La culture en distanciel, on y réfléchit, mais c’est fatigant d’être devant un écran tout le temps. On ne sait pas si les étudiants pourront reprendre en présentiel. S’ils doivent suivre leurs cours en ligne, ils n’auront probablement pas envie de se retrouver encore devant un ordinateur le soir pour voir un spectacle…

 F. E. Nous n’ouvrirons probablement pas avant l’été. Nous réfléchissons à la mise en place d’un service de retour des ouvrages empruntés et à une proposition de prêts “click and collect”, avec mise en quarantaine des livres qui nous seront rendus, mais nous ne savons pas encore si ces services seront autorisés.

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