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Littérature et danse en duo au festival Transversales 2021

Joyeux projet pédagogique impliquant étudiant·e·s et enseignant·e·s-chercheur·e·s de Rennes 2, le festival pluridisciplinaire Transversales revient du 19 au 27 novembre 2021 pour une « édition virevoltante », dédiée aux liens entre littérature et chorégraphie. 

Affiche Transversales 2021

On n’avait pas eu une vie sociale si riche depuis longtemps !” Après quasiment deux ans de crise Covid, Malou Beziat et Célia Frankel, étudiantes de M2 en littérature comparée, se sont lancées avec un enthousiasme évident dans l’organisation de Transversales. Le festival, qui se produit chaque année sans discontinuer depuis 2011, porte bien son nom. Outre le fait d’aborder les ponts entre littérature et arts - “ notre objet d’études en action !” - il “brise les catégories” de la communauté universitaire en impliquant sur le même plan étudiant·e·s et enseignant·e·s-chercheur·e·s dans la construction de l’événement. C’est Malou Beziat qui a eu l’idée du thème de cette édition, consacrée à la chorégraphie et plus largement au corps en mouvement, et baptisée “Trans’en danse”.

Célia Frankel et Malou Beziat
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Célia Frankel et Malou Beziat, étudiantes en master 2 de littérature générale et comparée à Rennes 2 et co-présidentes de l’association organisatrice de Transversales, FTR2.

Le projet pédagogique de départ, initié au sein du département Lettres par Timothée Picard et Jean Cléder, c’était de co-construire un festival de la façon la plus horizontale possible, explique Gaëlle Debeaux, aujourd’hui référente avec Marianne Di Benedetto. Des espaces concrets pour préparer l’événement ont été développés dans le cadre du master de littérature générale et comparée, principalement sous la forme d’un cours au premier semestre du M1 initiant à la thématique choisie et permettant aux étudiant·e·s qui le souhaitent de s’investir.” Créée en avril 2020, l’association étudiante Festival Transversales Rennes 2 (FTR2), a achevé de donner le “vrai pouvoir décisionnaire aux étudiant·e·s”. Malou Beziat et Célia Frankel en assurent la co-présidence mais “tout est discuté collégialement puis coordonné en petits groupes de 2-3 personnes”. Les bénévoles de toutes filières - “pas seulement littéraires ni artistiques !” - sont les bienvenu·e·s, pour un investissement “à la carte” : “organiser un événement ou juste coller des affiches, proposer des idées ou des pistes de lecture, etc.

 

Pour les deux étudiantes, c’est une occasion en or “de se familiariser avec notre futur monde professionnel, qu’il s’agisse de la recherche ou de la médiation culturelle”. Transversales s’appuie en effet sur de nombreux partenariats, internes comme externes, offrant un premier contact avec le monde de l’événementiel et le réseau des acteurs culturels rennais tels que le Triangle, les Champs Libres ou le service culturel de Rennes 2. Responsable scientifique de la journée d’études du festival, Malou Beziat va également intervenir dans le séminaire des M1 : “C’est une opportunité que je n’aurais jamais eue sans cela, et c’est génial sur un CV quand on envisage un contrat doctoral et post-doctoral”, assure la jeune femme. Le travail sur Transversales peut ainsi faire l’objet d’une VEE (Validation des engagements étudiant·e·s) pour valider certains cours ou avoir “des points bonus sur sa moyenne” : “l'implication, c’est d’une pierre deux coups”, résument les étudiantes.

Gaëlle Debeaux
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Gaëlle Debeaux, maîtresse de conférences en littérature générale et comparée, tenant les marques pages de cette 11e édition de Transversales, dont le graphisme est signé Benoît Gaudin du service culturel de Rennes 2.

Au programme de cette 11e édition, quelques temps forts à noter. La performance de Gilles Amalvi au Triangle le 23 novembre à 19h : “L’artiste va nous parler de son corps sur scène et jouer des airs dansants tout en restant statique. Tout l’enjeu est de donner au public envie de danser alors qu’il est lui-même empêché”, s’amuse Gaëlle Debeaux. La soirée du 25 novembre au Tambour commencera par un concert de Michel Cloup duo et Pascal Bouaziz, qui ont mis en musique A la ligne. Feuillets d’usine, “un texte poétique très rythmé de Joseph Ponthus témoignant de son expérience dans des usines agroalimentaires bretonnes”, et se poursuivra avec la projection d’un court-métrage sur les gestes des travailleur·se·s dans une usine de fabrication de chaussons de danse, Le ballet mécanique de Lorraine Féline. Enfin, avant sa clôture le 27 novembre, le festival se délocalisera le 26 novembre au Bois Perrin, lieu nouvellement investi par l’EUR CAPS, pour une journée très variée autour des écritures de la danse, mêlant atelier, exposition et table ronde. “Décentrer le festival, l’emmener dans la ville” tient à coeur aux co-présidentes : “On veut vraiment casser l’image de l’entre-soi universitaire et montrer que la fac est ouverte.

 

Après « Trans’en danse », dès janvier 2022, l’équipe travaillera sur une 12e édition, avec en tête l’idée de faire vivre le festival tout au long de l’année à travers d’autres actions. Un projet qui se veut donc à l’image de sa discipline d’origine : en pleine expansion.

 

Retrouvez le programme et les informations pratiques sur le site de Transversales : https://transversales.hypotheses.org

 

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